Quinous contempleainsinous entre-déchirer, Ce n'est plus un salut, non ! c'est un anathème Que nous lui lanceronsavantque d'expirer. Comment! ne disposerde la Forceinfinie Que pour se procurerdes spectaclesnavrants, Imposerle massacre, infligerl'agonie, Ne vouloirsous ses yeux que mortset que mourants! Devantce spectateurde nos douleursextrêmes
Si vous prenez la peine d'écouter dans le courant d'air de cette église, vous pourrez entendre ma voix qui vous dit Ne soyez pas triste, ne pleurez plus mon départ, où je me trouve maintenant, je suis bien ».Entouré de l'amour de ceux qui m'ont précédé, je ne souffre plus, mon corps me laisse enfin le repos tant demandé, fini le tourment, fini ces soins tellement désobligeants pour ma fierté. Je me repose sans douleur, sans contrainte, je n'ai pas de colère, je ne regrette vous quitte, mais je reste dans vos mémoires, pensez à moi souvent, mais ne soyez pas attristés par mon absence, je serais partout avec vous, dans les moments de peine, comme dans les moments de les villes, dans les forêts et dans les plaines, chaque fois que le vent des contraintes de la vie vous couvrira, tendez les bras vers le ciel, je vous envelopperai de mes ailes pour vous réchauffer de mon amour et chasser tous vos tracas. Date de publication ignorée. Posted on Friday, 04 November 2011 at 514 PM
Ilrestera de toi ce que tu as perdu. Que tu as attendu plus loin que les réveils, Ce que tu as souffert, en d’autres revivra. Celui qui perd sa vie, un jour la trouvera. Il restera de toi une larme tombée, Un sourire germé sur les yeux de ton coeur. Il restera de toi ce que tu as semé.
17 septembre 2013 2 17 /09 /septembre /2013 2348 Ta dernière lettre m'a laissé bien triste, De ces sentiments émergents à fleur de peau Mais pas question pour moi de baisser le rideau C'est toi que je veux ma belle artiste ! Chaque jour tu recevras mes bouquets de fleurs, Recevras mes mots doux aussi, brûlants De mon amour aux cris toujours hurlants, Je te promets des étincelles étoilées de bonheur Ton sourire reste gravé à l'infini Dans ma mémoire de clown triste, Si tu ne reviens pas et que j'insiste Ne me rejette pas, garde moi en ami. Mais ce n'est pas d'amitié dont j'ai besoin, Ce sont tes yeux qui me dévisagent, Tes mains qui quelquefois pas très sages Prendront ma taille avec le plus grand soin. Ne me quitte pas s'il te plaît, Le temps passe trop vite et tu es si loin, L'espace s'est vidé, a trop vite éteint Ma flamme qui m'a fait sombrer. Ton visage plaque mes pensées, fige Le reste de mes précieux souvenirs, Ne me quitte pas s'il te plaît, pour l'avenir, Cette vie à deux qui me donne le vertige. Published by Topirate - dans POEMES
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Si vous souhaitez lire ou relire les poèmes français les plus célèbres et les plus beaux sur le thème de deuil, vous êtes au bon endroit. Un poème peut être un excellent moyen d'exprimer ses condoléances suite à un décès en l'écrivant sur une carte par exemple. Bien que l’art soit subjectif, j’ai tenté de sélectionner des poèmes incontournables en me basant sur mes préférences personnelles et leur présence dans plusieurs anthologies de la poésie française que j’ai pu lire. Demain, dès l’aube de Victor Hugo est possiblement le poème le plus célèbre sur le deuil. Publié dans le recueil Les Contemplations 1856, il se compose de trois quatrains d’alexandrins en rimes croisées. Ce poème autobiographique s’adresse à sa fille décédée à laquelle il rend visite annuellement. Voici le meilleur de la poésie sur le deuil. Nous avons également une page dédiée aux poèmes sur la mort si vous cherchez d'autres poèmes sur un thème similaire. Si vous cherchez plus spécifiquement un poème pour des obsèques à lire ou écrire sur une carte, cliquez sur ce lien pour visiter la page. La poésie vous détend, vous inspire, vous motive ? J'offre le contenu de ce site sans publicité. Joignez la communauté Poetica Mundi pour soutenir ce projet et profiter de nombreux avantages Publications réservées aux membresActivités de créativité et de détenteLivres numériques, livres audio et poèmes à imprimerDemandes spéciales sur YouTubeDiscussions avec des amateurs de poésie Demain, dès l'aube - Victor Hugo Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m' par la forêt, j'irai par la ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit. Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombeUn bouquet de houx vert et de bruyère en fleur. Amitié Fidèle - Nicolas Boileau Parmi les doux transports d'une amitié fidèle,Je voyais près d'Iris couler mes heureux jours Iris que j'aime encore, et que j'aimerai toujours,Brûlait des mêmes feux dont je brûlais pour elle Quand, par l'ordre du ciel, une fièvre cruelleM'enleva cet objet de mes tendres amours ;Et, de tous mes plaisirs interrompant le cours,Me laissa de regrets une suite éternelle. Ah ! qu'un si rude coup étonna mes esprits !Que je versais de pleurs ! que je poussais de cris !De combien de douleurs ma douleur fut suivie ! Iris, tu fus alors moins à plaindre que moi Et, bien qu'un triste sort t'ait fait perdre la vie,Hélas ! en te perdant j'ai perdu plus que toi. L'Adieu - Guillaume Apollinaire J’ai cueilli ce brin de bruyèreL’automne est morte souviens-t’enNous ne nous verrons plus sur terreOdeur du temps brin de bruyèreEt souviens-toi que je t’attends La nuit n'est jamais complète - Paul Éluard La nuit n’est jamais y a toujours puisque je le dis,Puisque je l’affirme,Au bout du chagrin,une fenêtre ouverte,une fenêtre y a toujours un rêve qui veille,désir à combler,faim à satisfaire,un cœur généreux,une main tendue,une main ouverte,des yeux attentifs,une vie la vie à se partager. La mort n’est rien - Charles Péguy La mort n’est rien,je suis seulement passé, dans la pièce à suis moi. Vous êtes que j’étais pour vous, je le suis toujours. Donnez-moi le nom que vous m’avez toujours donné,parlez-moi comme vous l’avez toujours pas un ton différent, ne prenez pas un air solennel ou à rire de ce qui nous faisait rire ensemble. Priez, souriez, pensez à moi, priez pour moi. Que mon nom soit prononcé à la maisoncomme il l’a toujours été,sans emphase d’aucune sorte,sans une trace d’ombre. La vie signifie tout ce qu’elle a toujours fil n’est pas serais-je hors de vos pensées,simplement parce que je suis hors de votre vue ?Je ne suis pas loin, juste de l’autre côté du chemin. Vous voyez, tout est bien. Ce que c'est que la mort - Victor Hugo Ne dites pas mourir ; dites naître. voit ce que je vois et ce que vous voyez ;On est l'homme mauvais que je suis, que vous êtes ;On se rue aux plaisirs, aux tourbillons, aux fêtes ;On tâche d'oublier le bas, la fin, l'écueil,La sombre égalité du mal et du cercueil ;Quoique le plus petit vaille le plus prospère ;Car tous les hommes sont les fils du même père ;Ils sont la même larme et sortent du même vit, usant ses jours à se remplir d'orgueil ;On marche, on court, on rêve, on souffre, on penche, on tombe,On monte. Quelle est donc cette aube ? C'est la suis-je ? Dans la mort. Viens ! Un vent inconnuVous jette au seuil des cieux. On tremble ; on se voit nu,Impur, hideux, noué des mille nœuds funèbresDe ses torts, de ses maux honteux, de ses ténèbres ;Et soudain on entend quelqu'un dans l'infiniQui chante, et par quelqu'un on sent qu'on est béni,Sans voir la main d'où tombe à notre âme méchanteL'amour, et sans savoir quelle est la voix qui arrive homme, deuil, glaçon, neige ; on se sentFondre et vivre ; et, d'extase et d'azur s'emplissant,Tout notre être frémit de la défaite étrangeDu monstre qui devient dans la lumière un ange. Tristesse - Alfred de Musset J'ai perdu ma force et ma vie,Et mes amis et ma gaieté ;J'ai perdu jusqu'à la fiertéQui faisait croire à mon génie. Quand j'ai connu la Vérité,J'ai cru que c'était une amie ;Quand je l'ai comprise et sentie,J'en étais déjà dégoûté. Et pourtant elle est éternelle,Et ceux qui se sont passés d'elleIci-bas ont tout ignoré. Dieu parle, il faut qu'on lui seul bien qui me reste au mondeEst d'avoir quelquefois pleuré. Consolation à Idalie sur la mort d'un parent - Tristan L’Hermite Puisque votre Parent ne s'est peu dispenséDe servir de victime au Démon de la guerre C'est, ô belle Idalie, une erreur de penserQue les plus beaux Lauriers soient exempts du tonnerre. Si la Mort connaissait le prix de la valeurOu se laissait surprendre aux plus aimables charmes,Sans doute que Daphnis garanti du malheur,En conservant sa vie, eût épargné vos larmes. Mais la Parque sujette à la Fatalité,Ayant les yeux bandés et l'oreille fermée,Ne sait pas discerner les traits de la Beauté,Et n'entend point le bruit que fait la Renommée. Alexandre n'est plus, lui dont Mars fut jaloux,César est dans la tombe aussi bien qu'un infâme Et la noble Camille aimable comme vous,Est au fond du cercueil ainsi qu'une autre femme. Bien que vous méritiez des devoirs si constants,Et que vous paraissiez si charmante et si sage,On ne vous verra plus avant qu'il soit cent ans,Si ce n'est dans mes vers qui vivront davantage. Par un ordre éternel qu'on voit en l'universLes plus dignes objets sont frêles comme verre,Et le Ciel embelli de tant d'Astres diversDérobe tous les jours des Astres à la Terre. Sitôt que notre esprit raisonne tant soit peuEn l'Avril de nos ans, en l'âge le plus tendre,Nous rencontrons l'Amour qui met nos cœurs en feu,Puis nous trouvons la Mort qui met nos corps en cendre. Le Temps qui, sans repos, va d'un pas si léger,Emporte avecque lui toutes les belles choses C'est pour nous avertir de le bien ménagerEt faire des bouquets en la saison des roses. Epitaphe - Mathurin Regnier J'ai vécu sans nul pensement,Me laissant aller doucementA la bonne loi naturelle,Et si m'étonne fort pourquoiLa mort daigna songer à moi,Qui n'ai daigné penser à elle. Épitaphe - Paul Scarron Celui qui ci maintenant dortFit plus de pitié que d’envie,Et souffrit mille fois la mortAvant que de perdre la vie. Passant, ne fais ici de bruit,Prends garde qu’aucun ne l’éveille Car voici la première nuitQue le pauvre Scarron sommeille. Ballade sur le trépas de Bertrand Du Guesclin - Eustache Deschamps Souche d'honneur et arbre de vaillance,Coeur de lion plein de hardiesse,La fleur des preux et la gloire de France,Victorieux et hardi combattant,Sage en vos actions et bien entrepenant,Souverain homme de guerre,Vainqueur de gens et conquérant de terre,Le plus vaillant qui jamais fût en vie,Chacun pour vous doit se vêtir de noirPleurez, pleurez, fleur de chevalerie O Bretagne, pleure ton espérance,Normandie, fais son enterrement,Guyenne aussi et Auvergne avance-toi maintenantEt Languedoc, recherche ses Champagne, et OccidentDoivent pour pleurer aller chercherLes Tragédiens, ou la nymphe AréthuseQui fut convertie en eau par ses pleursAfin qu`à tous de sa mort le coeur se serre;Pleurez, pleurez, fleur de chevalerie Hé! homme d'armes, gardez le souvenirDe votre père, dont vous êtiez l'enfant;Le bon Bertrand qui tant eut de puissance,Qui vous aimait si amoureusementGuesclin est mort, priez dévotementQu'il puisse gagner le paradis;Celui qui n'en fait dueil ni ne prie se du monde une limière est partieDe tout honneur il était la source directePleurez, pleurez, fleur de chevalerie. Comme on voit sur la branche Comme on voit sur la branche est un poème de Pierre de Ronsard du recueil Sur la mort de Marie 1578. Ce sonnet en alexandrins est écrit à la demande du roi Henri III après le décès de sa maitresse Marie de Clèves en 1574 mais rendrait aussi hommage à Marie Dupin dont le poète était épris et qui mourut en 1573. Comme on voit sur la branche au mois de Mai la roseEn sa belle jeunesse, en sa première fleurRendre le ciel jaloux de sa vive couleur,Quand l’Aube de ses pleurs au point du jour l’arrose La grâce dans sa feuille, et l’amour se repose,Embaumant les jardins et les arbres d’odeur Mais battue ou de pluie, ou d’excessive ardeur,Languissante elle meurt feuille à feuille déclose Ainsi en ta première et jeune nouveauté,Quand la terre et le ciel honoraient ta beauté,La Parque t’a tuée, et cendre tu reposes. Pour obsèques reçois mes larmes et mes pleurs,Ce vase plein de lait, ce panier plein de fleurs,Afin que vif, et mort, ton corps ne soit que roses. Las ! Mort, qui t'a fait si hardie - Charles d'Orléans Las ! Mort, qui t'a fait si hardieDe prendre la noble PrincesseQui était mon confort, ma vie,Mon bien, mon plaisir, ma richesse !Puisque tu as pris ma maîtresse,Prends-moi aussi son serviteur,Car j'aime mieux prochainementMourir que languir en tourment,En peine, souci et douleur ! Las ! de tous biens était garnieEt en droite fleur de jeunesse !Je prie à Dieu qu'il te maudie,Fausse Mort, pleine de rudesse !Si prise l'eusses en vieillesse,Ce ne fût pas si grand rigueur ;Mais prise l'as hâtivement,Et m'as laissé piteusementEn peine, souci et douleur ! Las ! je suis seul, sans compagnie !Adieu ma Dame, ma liesse !Or est notre amour departie,Non pourtant, je vous fais promesseQue de prières, à largesse,Morte vous servirai de cœur,Sans oublier aucunement ;Et vous regretterai souventEn peine, souci et douleur. Dieu, sur tout souverain Seigneur,Ordonnez, par grâce et douceur,De l'âme d'elle, tellementQu'elle ne soit pas longuementEn peine, souci et douleur ! J’ai écrit ton nom - Paul Eluard J’ai écrit ton nom sur le sable,Mais la vague l’a gravé ton nom sur un arbre,Mais l’écorce est incrusté ton nom dans le marbre,Mais la pierre a enfoui ton nom dans mon cœur,Et le temps l’a gardé. Tu peux partir - Anonyme Tu peux partir……Tu resteras toujours présent dans ma vieavec tout ce que tu m'as donné, enseigné, témoigné….. L'avenir a le pouvoir de nous éloigner physiquement,mais il n'a pas la force de me priver de ce que j'ai reçu de toi. Peut-être m'obligera-t-il à t'apprivoiser dans une nouvelle présence,mais jamais il ne m'interdira de me réjouir de ce que je conserve de nous. Rien, non rien ne peut altérer ce que nous avons vécu de beau ensemble. Les relations sont comme des rêves Elles meurent seulement le jour où on les abandonne. Tu es parti, mais tu habites ce que je suis devenue…. Et je garde au fond de mon cœur l'espérance de tes bras dans notre ultime rencontre. Quand je ne serai plus là - Anonyme Quand je ne serai plus là, lâchez-moi !Laissez-moi partirCar j’ai tellement de choses à faire et à voir !Ne pleurez pas en pensant à moi ! Soyez reconnaissants pour les belles annéesPendant lesquelles je vous ai donné mon amour !Vous ne pouvez que devinerLe bonheur que vous m’avez apporté ! Je vous remercie pour l’amour que chacun m’a démontré !Maintenant, il est temps pour moi de voyager un court moment vous pouvez avoir de la confiance vous apportera réconfort et consolation. Nous ne serons séparés que pour quelques temps !Laissez les souvenirs apaiser votre douleur !Je ne suis pas loin et et la vie continue !Si vous en avez besoin, appelez-moi et je viendrai ! Même si vous ne pouvez me voir ou me toucher, je serai là,Et si vous écoutez votre cœur, vous sentirez clairementLa douceur de l’amour que j’apporterai ! Quand il sera temps pour vous de partir,Je serai là pour vous accueillir,Absent de mon corps, présent avec Dieu ! N’allez pas sur ma tombe pour pleurer !Je ne suis pas là, je ne dors pas ! Je suis les mille vents qui soufflent,Je suis le scintillement des cristaux de neige,Je suis la lumière qui traverse les champs de blé,Je suis la douce pluie d’automne,Je suis l’éveil des oiseaux dans le calme du matin,Je suis l’étoile qui brille dans la nuit ! N’allez pas sur ma tombe pour pleurerJe ne suis pas là, je ne suis pas mort. Les yeux - René-François Sully Prudhomme Les yeux est un poème célèbre de René-François Sully Prudhomme paru dans le recueil Stances et poèmes 1865. Il se compose de cinq quatrains en octosyllabes aux rimes croisées. Le poète y fait un lien entre les yeux et la mort. La vie est brève et la mort est un passage vers une autre existence. Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux,Des yeux sans nombre ont vu l'aurore ;Ils dorment au fond des tombeaux,Et le soleil se lève encore. Les nuits, plus douces que les jours,Ont enchanté des yeux sans nombre ;Les étoiles brillent toujours,Et les yeux se sont remplis d'ombre. Oh ! qu'ils aient perdu leur regard,Non, non, cela n'est pas possible !Ils se sont tournés quelque partVers ce qu'on nomme l'invisible ; Et comme les astres penchantsNous quittent, mais au ciel demeurent,Les prunelles ont leurs couchants,Mais il n'est pas vrai qu'elles meurent. Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux,Ouverts à quelque immense aurore,De l'autre côté des tombeauxLes yeux qu'on ferme voient encore. Plainte - Philippe Desportes Depuis six mois entiers que ta main courroucéeSe retira, Seigneur, de mon âme oppressée,Et me laissa débile au pouvoir des malheurs,J'ai tant souffert d'ennuis, qu'hélas ! je ne puis direComment mes tristes yeux aux pleurs ont pu suffire,Aux complaintes ma bouche et mon cœur aux douleurs. Je n'y vois point de cesse, et ma peine cruelle,Que le temps dût vieillir, sans fin se renouvelle,Poussant maint rejeton épineux et tranchant;Une nuit de fureurs rend horrible ma vie,Le déconfort me suit, encor que je le fuie,Et la raison me fuit, plus je la vais cherchant. O Dieu ! mon seul refuge et ma guide assurée,Peux-tu voir sans pitié la brebis égarée,Etonnée, abattue, à la merci des sens,Qui, comme loups cruels, tâchent de s'en repaître?Presque le désespoir s'en est rendu le maître,L'effrayant de regards et de cris menaçants. N'abandonne ton œuvre, ô Dieu plein de clémence!Si je t'ai courroucé par trop d'impatience,Plaignant de mes plus chers l'infortuné trépas;Si je me suis maté d'excessive tristesse,Excuse des mortels l'ordinaire faiblesse Seigneur, tu es parfait et l'homme ne l'est pas. Toi-même, ô souverain, notre unique exemplaire,Quand tu vis ton ami dans le drap mortuaire,L'œil clos, les membres froids, pâle et défiguré,Ne te pus garantir de ces piteux alarmes;Les soleils de tes yeux furent baignés de larmes,Et du Dieu de la vie un corps mort fut pleuré. Moi donc qui ne suis rien qu'un songe et qu'un ombrageSe faut-il étonner en ce terrible orage,Si ce qui t'a touché m'a du tout emporté?Si pour un de tes pleurs, j'ai versé des rivières?Toi, soleil flamboyant, seul père des lumières,Moi, nuage épaissi, moite d'obscurité? Quand de marbre ou d'acier mon âme eût été faite,Las! eussé-je pu voir tant d'amitié défaite,Sans me dissoudre en pleurs, sans me déconforterVoir de mon seul espoir les racines séchéesEt les plus vives parts de moi-même arrachées,Mon cœur sans se douloir l'eût-il pu supporter? Je n'y pense jamais et j'y pense à toute heureSans maudire la mort, dont la longue demeureAprès vous, chers esprits, me retient tant premier entré dans ce val misérable Il me semble, ô Seigneur ! qu'il était raisonnableQue, le premier de tous, j'en délogeasse aussi. Mais en tous ces discours vainement je me fonde;Tu les avais prêtés et non donnés au monde,Et as pu comme tiens à toi les ! je le sais bien, mais ma faible natureTrouve pourtant, Seigneur, cette ordonnance dure,Et ne peut sur son mal d'appareil endurer. Plaise-toi l'augmenter de force et de courage;Sers de guide à mes pas, fends l'ombre et le nuage,Qui m'a fait égarer si longtemps de mon bien,Et surtout, ô bon Dieu, donne à mon impuissanceOu moins de passion, ou plus de patience,Afin que mon vouloir ne s'éloigne du tien. Donne que les esprits de ceux que je soupireN'éprouvent point, Seigneur, ta justice et ton ire;Rends-les purifiés par ton sang précieux,Cancelle leurs péchés et leurs folles jeunesses,Fais-leur part de ta grâce, et, suivant tes promesses,Ressuscite leurs corps et les mets dans les cieux. Tu peux pleurer son départ - Anonyme Tu peux pleurer son départOu tu peux sourire parce qu’elle a vécuTu peux fermer les yeux et prier pour qu’elle revienneOu ouvrir les yeux et voir qu’elle est partieTon cœur peut être vide de ne plus la voirOu il peut être rempli de l’amour qu’elle a partagéTu peux tourner le dos à demain et vivre le passéOu tu peux être heureux pour demain à cause du passéTu peux te souvenir d’elle et seulement qu’elle n’est plusOu tu peux chérir sa mémoire et la laisser vivreTu peux pleurer et te renfermer, être vide et tourner le dosOu tu peux faire ce qu’elle aurait voulu, sourire, ouvrir les yeux, aimer et aller de l’avant. Quand je partirai - Anonyme Maintenant que je suis parti, laissez-moi allerMême s’il me restait encore des choses à voir et à route ne s’arrête pas vous attachez pas à moi à travers vos heureux de toutes les années passées ensemble. Je vous ai donné mon amour,Et vous pouvez seulement deviner combien de bonheur vous m’avez vous remercie pour l’amour que vous m’avez témoignéMais il est temps maintenant que je poursuite ma route. Pleurez-moi quelques temps, si pleurer il vous ensuite, laissez votre peine se transformer en joieCar c’est pour un moment seulement que nous nous séparonsBénissez donc les souvenirs qui sont dans votre cœur. Je ne serai pas très loin, car la vie se poursuitSi vous avez besoin de moi, appelez-moi, je viendraiMême si vous ne pouvez me voir ou me serai près de si vous écoutez avec votre cœur,Vous percevrez tout mon amour autour de vous dans sa douceur et sa clarté. Et puis, quand vous viendrez à votre tour par ici,Je vous accueillerai avec le sourireEt je vous dirai bienvenue chez nous». Je n’ai plus que les os - Pierre de Ronsard Je n’ai plus que les os, un squelette je semble,Décharné, dénervé, démusclé, dépulpé,Que le trait de la mort sans pardon a frappé,Je n’ose voir mes bras que de peur je ne tremble. Apollon et son fils, deux grands maîtres ensemble,Ne me sauraient guérir, leur métier m’a trompé ;Adieu, plaisant Soleil, mon œil est étoupé,Mon corps s’en va descendre où tout se désassemble. Quel ami me voyant en ce point dépouilléNe remporte au logis un œil triste et mouillé,Me consolant au lit et me baisant la face, En essuyant mes yeux par la mort endormis ?Adieu, chers compagnons, adieu, mes chers amis,Je m’en vais le premier vous préparer la place. La tombe dit à la rose - Victor Hugo La tombe dit à la rose - Des pleurs dont l'aube t'arroseQue fais-tu, fleur des amours ?La rose dit à la tombe - Que fais-tu de ce qui tombeDans ton gouffre ouvert toujours ? La rose dit - Tombeau sombre,De ces pleurs je fais dans l'ombreUn parfum d'ambre et de tombe dit - Fleur plaintive,De chaque âme qui m'arriveJe fais un ange du ciel ! L'aube est moins claire - Victor Hugo L'aube est moins claire, l'air moins chaud, le ciel moins pur ;Le soir brumeux ternit les astres de l' longs jours sont passés ; les mois charmants ! voici déjà les arbres qui jaunissent !Comme le temps s'en va d'un pas précipité !Il semble que nos yeux, qu'éblouissait l'été,Ont à peine eu le temps de voir les feuilles vertes. Pour qui vit comme moi les fenêtres ouvertes,L'automne est triste avec sa bise et son brouillard,Et l'été qui s'enfuit est un ami qui dit cette voix qui dans notre âme pleure,Adieu, ciel bleu ! beau ciel qu'un souffle tiède effleure !Voluptés du grand air, bruit d'ailes dans les bois,Promenades, ravins pleins de lointaines voix,Fleurs, bonheur innocent des âmes apaisées,Adieu, rayonnements ! aubes ! chansons ! rosées ! Puis tout bas on ajoute ô jours bénis et doux !Hélas ! vous reviendrez ! me retrouverez-vous ? À Théophile Gautier - Victor Hugo Ami, poète, esprit, tu fuis notre nuit sors de nos rumeurs pour entrer dans la gloire ;Et désormais ton nom rayonne aux purs qui t’ai connu jeune et beau, moi qui t’aimais,Moi qui, plus d’une fois, dans nos altiers coups d’aile,Éperdu, m’appuyais sur ton âme fidèle,Moi, blanchi par les jours sur ma tête neigeant,Je me souviens des temps écoulés, et songeantA ce jeune passé qui vit nos deux aurores,A la lutte, à l’orage, aux arènes sonores,A l’art nouveau qui s’offre, au peuple criant oui,J’écoute ce grand vent sublime évanoui. Fils de la Grèce antique et de la jeune France,Ton fier respect des morts fut rempli d’espérance ;Jamais tu ne fermas les yeux à l’ à Thèbes, druide au pied du noir menhir,Flamine aux bords du Tibre et brahme aux bords du Gange,Mettant sur l’arc du dieu la flèche de l’archange,D’Achille et de Roland hantant les deux chevets,Forgeur mystérieux et puissant, tu savaisTordre tous les rayons dans une seule flamme ;Le couchant rencontrait l’aurore dans ton âme ;Hier croisait demain dans ton fécond cerveau ;Tu sacrais le vieil art aïeul de l’art nouveau ;Tu comprenais qu’il faut, lorsqu’une âme inconnueParle au peuple, envolée en éclairs dans la nue,L’écouter, l’accepter ; l’aimer, ouvrir les cœurs ;Calme, tu dédaignais l’effort vil des moqueursÉcumant sur Eschyle et bavant sur Shakespeare ;Tu savais que ce siècle a son air qu’il respire,Et que, l’art ne marchant qu’en se transfigurant,C’est embellir le beau que d’y joindre le l’on t’a vu pousser d’illustres cris de joieQuand le Drame a saisi Paris comme une proie,Quand l’antique hiver fut chassé par Floréal,Quand l’astre inattendu du moderne idéalEst venu tout à coup, dans le ciel qui s’embraseLuire, et quand l’Hippogriffe a relayé Pégase ! Je te salue au seuil sévère du chercher le vrai, toi qui sus trouver le l’âpre escalier. Du haut des sombres marches,Du noir pont de l’abîme on entrevoit les arches ;Va ! meurs ! la dernière heure est le dernier aigle, tu vas voir des gouffres à ton gré ;Tu vas voir l’absolu, le réel, le vas sentir le vent sinistre de la cimeEt l’éblouissement du prodige olympe, tu vas le voir du haut du ciel,Tu vas du haut du vrai voir l’humaine chimère,Même celle de Job, même celle d’Homère,Âme, et du haut de Dieu tu vas voir esprit ! Grandis, plane, ouvre tes ailes, va ! Lorsqu’un vivant nous quitte, ému, je le contemple ;Car entrer dans la mort, c’est entrer dans le templeEt quand un homme meurt, je vois distinctementDans son ascension mon propre je sens du sort la sombre plénitude ;J’ai commencé la mort par de la solitude,Je vois mon profond soir vaguement s’étoiler ;Voici l’heure où je vais, aussi moi, m’en fil trop long frissonne et touche presque au glaive ;Le vent qui t’emporta doucement me soulève,Et je vais suivre ceux qui m’aimaient, moi, œil fixe m’attire au fond de l’ cours. Ne fermez pas la porte funéraire. Passons ; car c’est la loi ; nul ne peut s’y soustraire ;Tout penche ; et ce grand siècle avec tous ses rayonsEntre en cette ombre immense où pâles nous ! quel farouche bruit font dans le crépusculeLes chênes qu’on abat pour le bûcher d’Hercule !Les chevaux de la mort se mettent à hennir,Et sont joyeux, car l’âge éclatant va finir ;Ce siècle altier qui sut dompter le vent contraire,Expire ô Gautier ! toi, leur égal et leur frère,Tu pars après Dumas, Lamartine et antique est tarie où l’on rajeunissait ;Comme il n’est plus de Styx il n’est plus de dur faucheur avec sa large lame avancePensif et pas à pas vers le reste du blé ;C’est mon tour ; et la nuit emplit mon œil troubléQui, devinant, hélas, l’avenir des colombes,Pleure sur des berceaux et sourit à des tombes. Trois ans après - Victor Hugo Il est temps que je me repose ;Je suis terrassé par le me parlez pas d'autre choseQue des ténèbres où l'on dort ! Que veut-on que je recommence ?Je ne demande désormaisA la création immenseQu'un peu de silence et de paix ! Pourquoi m'appelez-vous encore ?J'ai fait ma tâche et mon travaillait avant l'aurore,Peut s'en aller avant le soir. A vingt ans, deuil et solitude !Mes yeux, baissés vers le gazon,Perdirent la douce habitudeDe voir ma mère à la maison. Elle nous quitta pour la tombe ;Et vous savez bien qu'aujourd'huiJe cherche, en cette nuit qui tombe,Un autre ange qui s'est enfui ! Vous savez que je désespère,Que ma force en vain se défend,Et que je souffre comme père,Moi qui souffris tant comme enfant ! Mon œuvre n'est pas terminée,Dites-vous. Comme Adam banni,Je regarde ma destinée,Et je vois bien que j'ai fini. L'humble enfant que Dieu m'a ravieRien qu'en m'aimant savait m'aider ;C'était le bonheur de ma vieDe voir ses yeux me regarder. Si ce Dieu n'a pas voulu cloreL'œuvre qu'il me fit commencer,S'il veut que je travaille encore,Il n'avait qu'à me la laisser ! Il n'avait qu'à me laisser vivreAvec ma fille à mes côtés,Dans cette extase où je m'enivreDe mystérieuses clartés ! Ces clartés, jour d'une autre sphère,Ô Dieu jaloux, tu nous les vends !Pourquoi m'as-tu pris la lumièreQue j'avais parmi les vivants ? As-tu donc pensé, fatal maître,Qu'à force de te contempler,Je ne voyais plus ce doux être,Et qu'il pouvait bien s'en aller ? T'es-tu dit que l'homme, vaine ombre,Hélas ! perd son humanitéA trop voir cette splendeur sombreQu'on appelle la vérité ? Qu'on peut le frapper sans qu'il souffre,Que son cœur est mort dans l'ennui,Et qu'à force de voir le gouffre,Il n'a plus qu'un abîme en lui ? Qu'il va, stoïque, où tu l'envoies,Et que désormais, endurci,N'ayant plus ici-bas de joies,Il n'a plus de douleurs aussi ? As-tu pensé qu'une âme tendreS'ouvre à toi pour se mieux fermer,Et que ceux qui veulent comprendreFinissent par ne plus aimer ? Ô Dieu ! vraiment, as-tu pu croireQue je préférais, sous les cieux,L'effrayant rayon de ta gloireAux douces lueurs de ses yeux ? Si j'avais su tes lois moroses,Et qu'au même esprit enchantéTu ne donnes point ces deux choses,Le bonheur et la vérité, Plutôt que de lever tes voiles,Et de chercher, cœur triste et pur,A te voir au fond des étoiles,Ô Dieu sombre d'un monde obscur, J'eusse aimé mieux, loin de ta face,Suivre, heureux, un étroit chemin,Et n'être qu'un homme qui passeTenant son enfant par la main ! Maintenant, je veux qu'on me laisse !J'ai fini ! le sort est vient-on rallumer sans cesseDans l'ombre qui m'emplit le cœur ? Vous qui me parlez, vous me ditesQu'il faut, rappelant ma raison,Guider les foules décrépitesVers les lueurs de l'horizon ; Qu'à l'heure où les peuples se lèventTout penseur suit un but profond ;Qu'il se doit à tous ceux qui rêvent,Qu'il se doit à tous ceux qui vont ! Qu'une âme, qu'un feu pur anime,Doit hâter, avec sa clarté,L'épanouissement sublimeDe la future humanité ; Qu'il faut prendre part, cœurs fidèles,Sans redouter les océans,Aux fêtes des choses nouvelles,Aux combats des esprits géants ! Vous voyez des pleurs sur ma joue,Et vous m'abordez mécontents,Comme par le bras on secoueUn homme qui dort trop longtemps. Mais songez à ce que vous faites !Hélas ! cet ange au front si beau,Quand vous m'appelez à vos fêtes,Peut-être a froid dans son tombeau. Peut-être, livide et pâlie,Dit-elle dans son lit étroit "Est-ce que mon père m'oublieEt n'est plus là, que j'ai si froid ?" Quoi ! lorsqu'à peine je résisteAux choses dont je me souviens,Quand je suis brisé, las et triste,Quand je l'entends qui me dit "Viens !" Quoi ! vous voulez que je souhaite,Moi, plié par un coup soudain,La rumeur qui suit le poète,Le bruit que fait le paladin ! Vous voulez que j'aspire encoreAux triomphes doux et dorés !Que j'annonce aux dormeurs l'aurore !Que je crie "Allez ! espérez !" Vous voulez que, dans la mêlée,Je rentre ardent parmi les forts,Les yeux à la voûte étoilée...- Oh ! l'herbe épaisse où sont les morts ! À Villequier - Victor Hugo Maintenant que Paris, ses pavés et ses marbres,Et sa brume et ses toits sont bien loin de mes yeux ;Maintenant que je suis sous les branches des arbres,Et que je puis songer à la beauté des cieux ; Maintenant que du deuil qui m'a fait l'âme obscureJe sors, pâle et vainqueur,Et que je sens la paix de la grande natureQui m'entre dans le cœur ; Maintenant que je puis, assis au bord des ondes,Emu par ce superbe et tranquille horizon,Examiner en moi les vérités profondesEt regarder les fleurs qui sont dans le gazon ; Maintenant, ô mon Dieu ! que j'ai ce calme sombreDe pouvoir désormaisVoir de mes yeux la pierre où je sais que dans l'ombreElle dort pour jamais ; Maintenant qu'attendri par ces divins spectacles,Plaines, forêts, rochers, vallons, fleuve argenté,Voyant ma petitesse et voyant vos miracles,Je reprends ma raison devant l'immensité ; Je viens à vous, Seigneur, père auquel il faut croire ;Je vous porte, apaisé,Les morceaux de ce cœur tout plein de votre gloireQue vous avez brisé ; Je viens à vous, Seigneur ! confessant que vous êtesBon, clément, indulgent et doux, ô Dieu vivant !Je conviens que vous seul savez ce que vous faites,Et que l'homme n'est rien qu'un jonc qui tremble au vent ; Je dis que le tombeau qui sur les morts se fermeOuvre le firmament ;Et que ce qu'ici-bas nous prenons pour le termeEst le commencement ; Je conviens à genoux que vous seul, père auguste,Possédez l'infini, le réel, l'absolu ;Je conviens qu'il est bon, je conviens qu'il est justeQue mon cœur ait saigné, puisque Dieu l'a voulu ! Je ne résiste plus à tout ce qui m'arrivePar votre de deuils en deuils, l'homme de rive en rive,Roule à l'éternité. Nous ne voyons jamais qu'un seul côté des choses ;L'autre plonge en la nuit d'un mystère subit le joug sans connaître les ce qu'il voit est court, inutile et fuyant. Vous faites revenir toujours la solitudeAutour de tous ses n'avez pas voulu qu'il eût la certitudeNi la joie ici-bas ! Dès qu'il possède un bien, le sort le lui ne lui fut donné, dans ses rapides jours,Pour qu'il s'en puisse faire une demeure, et dire C'est ici ma maison, mon champ et mes amours ! Il doit voir peu de temps tout ce que ses yeux voient ;Il vieillit sans ces choses sont, c'est qu'il faut qu'elles soient ;J'en conviens, j'en conviens ! Le monde est sombre, ô Dieu ! l'immuable harmonieSe compose des pleurs aussi bien que des chants ;L'homme n'est qu'un atome en cette ombre infinie,Nuit où montent les bons, où tombent les méchants. Je sais que vous avez bien autre chose à faireQue de nous plaindre tous,Et qu'un enfant qui meurt, désespoir de sa mère,Ne vous fait rien, à vous ! Je sais que le fruit tombe au vent qui le secoue,Que l'oiseau perd sa plume et la fleur son parfum ;Que la création est une grande roueQui ne peut se mouvoir sans écraser quelqu'un ; Les mois, les jours, les flots des mers, les yeux qui pleurent,Passent sous le ciel bleu ;Il faut que l'herbe pousse et que les enfants meurent ;Je le sais, ô mon Dieu ! Dans vos cieux, au-delà de la sphère des nues,Au fond de cet azur immobile et dormant,Peut-être faites-vous des choses inconnuesOù la douleur de l'homme entre comme élément. Peut-être est-il utile à vos desseins sans nombreQue des êtres charmantsS'en aillent, emportés par le tourbillon sombreDes noirs événements. Nos destins ténébreux vont sous des lois immensesQue rien ne déconcerte et que rien n' ne pouvez avoir de subites clémencesQui dérangent le monde, ô Dieu, tranquille esprit ! Je vous supplie, ô Dieu ! de regarder mon âme,Et de considérerQu'humble comme un enfant et doux comme une femme,Je viens vous adorer ! Considérez encor que j'avais, dès l'aurore,Travaillé, combattu, pensé, marché, lutté,Expliquant la nature à l'homme qui l'ignore,Eclairant toute chose avec votre clarté ; Que j'avais, affrontant la haine et la colère,Fait ma tâche ici-bas,Que je ne pouvais pas m'attendre à ce salaire,Que je ne pouvais pas Prévoir que, vous aussi, sur ma tête qui ploieVous appesantiriez votre bras triomphant,Et que, vous qui voyiez comme j'ai peu de joie,Vous me reprendriez si vite mon enfant ! Qu'une âme ainsi frappée à se plaindre est sujette,Que j'ai pu blasphémer,Et vous jeter mes cris comme un enfant qui jetteUne pierre à la mer ! Considérez qu'on doute, ô mon Dieu ! quand on souffre,Que l'œil qui pleure trop finit par s'aveugler,Qu'un être que son deuil plonge au plus noir du gouffre,Quand il ne vous voit plus, ne peut vous contempler, Et qu'il ne se peut pas que l'homme, lorsqu'il sombreDans les afflictions,Ait présente à l'esprit la sérénité sombreDes constellations ! Aujourd'hui, moi qui fus faible comme une mère,Je me courbe à vos pieds devant vos cieux me sens éclairé dans ma douleur amèrePar un meilleur regard jeté sur l'univers. Seigneur, je reconnais que l'homme est en délireS'il ose murmurer ;Je cesse d'accuser, je cesse de maudire,Mais laissez-moi pleurer ! Hélas ! laissez les pleurs couler de ma paupière,Puisque vous avez fait les hommes pour cela !Laissez-moi me pencher sur cette froide pierreEt dire à mon enfant Sens-tu que je suis là ? Laissez-moi lui parler, incliné sur ses restes,Le soir, quand tout se tait,Comme si, dans sa nuit rouvrant ses yeux célestes,Cet ange m'écoutait ! Hélas ! vers le passé tournant un œil d'envie,Sans que rien ici-bas puisse m'en consoler,Je regarde toujours ce moment de ma vieOù je l'ai vue ouvrir son aile et s'envoler ! Je verrai cet instant jusqu'à ce que je meure,L'instant, pleurs superflus !Où je criai L'enfant que j'avais tout à l'heure,Quoi donc ! je ne l'ai plus ! Ne vous irritez pas que je sois de la sorte,Ô mon Dieu ! cette plaie a si longtemps saigné !L'angoisse dans mon âme est toujours la plus forte,Et mon cœur est soumis, mais n'est pas résigné. Ne vous irritez pas ! fronts que le deuil réclame,Mortels sujets aux pleurs,Il nous est malaisé de retirer notre âmeDe ces grandes douleurs. Voyez-vous, nos enfants nous sont bien nécessaires,Seigneur ; quand on a vu dans sa vie, un matin,Au milieu des ennuis, des peines, des misères,Et de l'ombre que fait sur nous notre destin, Apparaître un enfant, tête chère et sacrée,Petit être joyeux,Si beau, qu'on a cru voir s'ouvrir à son entréeUne porte des cieux ; Quand on a vu, seize ans, de cet autre soi-mêmeCroître la grâce aimable et la douce raison,Lorsqu'on a reconnu que cet enfant qu'on aimeFait le jour dans notre âme et dans notre maison, Que c'est la seule joie ici-bas qui persisteDe tout ce qu'on rêva,Considérez que c'est une chose bien tristeDe le voir qui s'en va ! Dernier madrigal - Germain Nouveau Quand je mourrai, ce soir peut-être,Je n'ai pas de jour préféré,Si je voulais, je suis le maître,Mais… ce serait mal me connaître,N'importe, enfin, quand je mourrai. Mes chers amis, qu'on me prometteDe laisser le bois… au lapin,Et, s'il vous plaît, qu'on ne me mettePas, comme une simple allumette,Dans une boîte de sapin ; Ni, comme un hareng, dans sa tonne ;Ne me couchez pas tout du long,Pour le coup de fusil qui tonne,Dans la bière qu'on capitonneSous sa couverture de plomb. Car, je ne veux rien, je vous jure ;Pas de cercueil ; quant au tombeau,J'y ferais mauvaise figure,Je suis peu fait pour la sculpture,Je le refuse, fût-il beau. Mon vœu jusque-là ne se hausse ;Ça me laisserait des remords,Je vous dis ma voix n'est pas fausse Je ne veux pas même la fosse,Où sont les lions et les morts. Je ne suis ni puissant ni riche,Je ne suis rien que le toutou,Que le toutou de ma Niniche ;Je ne suis que le vieux canicheDe tous les gens de n'importe où. Je ne veux pas que l'on m'enferreNi qu'on m'enmarbre, non, je veuxTout simplement que l'on m'enterre,En faisant un trou… dans ma Mère,C'est le plus ardent de mes vœux. Moi, l'enterrement qui m'enlève,C'est un enterrement d'un sou,Je trouve ça chic ! Oui, mon rêve,C'est de pourrir, comme une fève ;Et, maintenant, je vais dire où. Eh ! pardieu ! c'est au cimetièrePrès d'un ruisseau prononcez l'Ar,Du beau village de PourrièreDe qui j'implore une prière,Oui, c'est bien à Pourrières, Var. Croisez-moi les mains sous la tête,Qu'on laisse mon œil gauche ouvert ;Alors ma paix sera complète,Vraiment je me fais une fêteD'être enfoui comme un pois vert. Creusez-moi mon trou dans la terre,Sous la bière, au fond du caveau,Où tout à côté de son père,Dort déjà ma petite mère,Madame Augustine Nouveau. Puis… comblez-moi de terre… fine,Sur moi, replacez le cercueil ;Que comme avant dorme Augustine !Nous dormirons bien, j'imagine,Fût-ce en ne dormant… que d'un œil. Et… retournez-la sur le ventre,Car, il ne faut oublier rien,Pour qu'en son regard le mien entre,Nous serons deux tigres dans l'antreMais deux tigres qui s'aiment bien. Je serai donc avec les FemmesQui m'ont fait et qui m'ont reçu,Bonnes et respectables Dames,Dont l'une sans cœur et sans flammesPour le fruit qu'elles ont conçu. Ah ! comme je vais bien m'étendre,Avec ma mère sur mon je vais pouvoir lui rendreLes baisers qu'en mon âge tendreElle ne m'a jamais donnés. Paix au caveau ! Murez la porte !Je ressuscite, au dernier mes bras je prends la Morte,Je m'élève d'une aile forte,Nous montons au ciel dans l'Amour. Un point… important… qui m'importe,Pour vous ça doit vous être égal,Je ne veux pas que l'on m'emporteDans des habits d'aucune sorte,Fût-ce un habit de carnaval. Pas de suaire en toile bise…Tiens ! c'est presque un vers de Gautier ;Pas de linceul, pas de chemise ;Puisqu'il faut que je vous le dise,Nu, tout nu, mais nu tout entier. Comme sans fourreau la rapière,Comme sans gant du tout la main,Nu comme un ver sous ma paupière,Et qu'on ne grave sur leur pierre,Qu'un nom, un mot, un seul, GERMAIN. Fou de corps, fou d'esprit, fou d'âme,De cœur, si l'on veut de cerveau,J'ai fait mon testament, Madame ;Qu'il reste entre vos mains de femme,Dûment signé GERMAIN NOUVEAU. Fantaisie triste - Aristide Bruant I’ bruinait… L’temps était gris,On n’voyait pus l’ciel… L’atmosphère,Semblant suer au d’ssus d’Paris,Tombait en bué’ su’ la terre. I’ soufflait quéqu’chose… on n’sait d’où,C’était ni du vent ni d’la bise,Ça glissait entre l’col et l’couEt ça glaçait sous not’ chemise. Nous marchions d’vant nous, dans l’brouillard,On distinguait des gens maussades,Nous, nous suivions un corbillardEmportant l’un d’nos camarades. Bon Dieu ! qu’ça faisait froid dans l’dos !Et pis c’est qu’on n’allait pas vite ;La moell’ se figeait dans les os,Ça puait l’rhume et la bronchite. Dans l’air y avait pas un moineau,Pas un pinson, pas un’ colombe,Le long des pierr’ i’ coulait d’l’eau,Et ces pierr’s-là… c’était sa tombe. Et je m’disais, pensant à luiQu’j’avais vu rire au mois d’septembreBon Dieu ! qu’il aura froid c’tte nuit !C’est triste d’mourir en décembre. J’ai toujours aimé l’bourguignon,I’ m’sourit chaqu’ fois qu’i’ s’allume ;J’voudrais pas avoir le guignonD’m’en aller par un jour de brume. Quand on s’est connu l’teint vermeil,Riant, chantant, vidant son verre,On aim’ ben un rayon d’soleil…Le jour ousqu’on vous porte en terre. Pensée des morts - Alphonse de Lamartine Voilà les feuilles sans sèveQui tombent sur le gazon,Voilà le vent qui s'élèveEt gémit dans le vallon,Voilà l'errante rase du bout de l'aile L'eau dormante des marais,Voilà l'enfant des chaumièresQui glane sur les bruyèresLe bois tombé des forêts. L'onde n'a plus le murmure,Dont elle enchantait les bois ;Sous des rameaux sans oiseaux n'ont plus de voix ;Le soir est près de l'aurore,L'astre à peine vient d'écloreQu'il va terminer son tour,Il jette par intervalleUne heure de clarté pâleQu'on appelle encore un jour. L'aube n'a plus de zéphireSous ses nuages dorés,La pourpre du soir expireSur les flots décolorés,La mer solitaire et videN'est plus qu'un désert arideOù l'œil cherche en vain l'esquif,Et sur la grève plus sourdeLa vague orageuse et lourdeN'a qu'un murmure plaintif. La brebis sur les collinesNe trouve plus le gazon,Son agneau laisse aux épinesLes débris de sa toison,La flûte aux accords champêtresNe réjouit plus les hêtresDes airs de joie ou d'amour,Toute herbe aux champs est glanée Ainsi finit une année,Ainsi finissent nos jours ! C'est la saison où tout tombeAux coups redoublés des vents ;Un vent qui vient de la tombeMoissonne aussi les vivants Ils tombent alors par mille,Comme la plume inutileQue l'aigle abandonne aux airs,Lorsque des plumes nouvellesViennent réchauffer ses ailesA l'approche des hivers. C'est alors que ma paupièreVous vit pâlir et mourir,Tendres fruits qu'à la lumièreDieu n'a pas laissé mûrir !Quoique jeune sur la terre,Je suis déjà solitaireParmi ceux de ma saison,Et quand je dis en moi-même Où sont ceux que ton cœur aime ?Je regarde le gazon. Leur tombe est sur la colline,Mon pied la sait ; la voilà !Mais leur essence divine,Mais eux, Seigneur, sont-ils là ?Jusqu'à l'indien rivageLe ramier porte un messageQu'il rapporte à nos climats ;La voile passe et repasse,Mais de son étroit espaceLeur âme ne revient pas. Ah ! quand les vents de l'automneSifflent dans les rameaux morts,Quand le brin d'herbe frissonne,Quand le pin rend ses accords,Quand la cloche des ténèbresBalance ses glas funèbres,La nuit, à travers les bois,A chaque vent qui s'élève,A chaque flot sur la grève,Je dis N'es-tu pas leur voix ? Du moins si leur voix si pureEst trop vague pour nos sens,Leur âme en secret murmureDe plus intimes accents ;Au fond des cœurs qui sommeillent,Leurs souvenirs qui s'éveillentSe pressent de tous côtés,Comme d'arides feuillagesQue rapportent les oragesAu tronc qui les a portés ! C'est une mère ravieA ses enfants dispersés,Qui leur tend de l'autre vieCes bras qui les ont bercés ;Des baisers sont sur sa bouche,Sur ce sein qui fut leur coucheSon cœur les rappelle à soi ;Des pleurs voilent son sourire,Et son regard semble dire Vous aime-t-on comme moi ? C'est une jeune fiancéeQui, le front ceint du bandeau,N'emporta qu'une penséeDe sa jeunesse au tombeau ;Triste, hélas ! dans le ciel même,Pour revoir celui qu'elle aimeElle revient sur ses pas,Et lui dit Ma tombe est verte !Sur cette terre déserteQu'attends-tu ? Je n'y suis pas ! C'est un ami de l'enfance,Qu'aux jours sombres du malheurNous prêta la ProvidencePour appuyer notre cœur ;Il n'est plus ; notre âme est veuve,Il nous suit dans notre épreuveEt nous dit avec pitié Ami, si ton âme est pleine,De ta joie ou de ta peineQui portera la moitié ? C'est l'ombre pâle d'un pèreQui mourut en nous nommant ;C'est une sœur, c'est un frère,Qui nous devance un moment ;Sous notre heureuse demeure,Avec celui qui les pleure,Hélas ! ils dormaient hier !Et notre cœur doute encore,Que le ver déjà dévoreCette chair de notre chair ! L'enfant dont la mort cruelleVient de vider le berceau,Qui tomba de la mamelleAu lit glacé du tombeau ;Tous ceux enfin dont la vieUn jour ou l'autre ravie,Emporte une part de nous,Murmurent sous la poussière Vous qui voyez la lumière,Vous souvenez-vous de nous ? Ah ! vous pleurer est le bonheur suprêmeMânes chéris de quiconque a des pleurs !Vous oublier c'est s'oublier soi-même N'êtes-vous pas un débris de nos cœurs ? En avançant dans notre obscur voyage,Du doux passé l'horizon est plus beau,En deux moitiés notre âme se partage,Et la meilleure appartient au tombeau ! Dieu du pardon ! leur Dieu ! Dieu de leurs pères !Toi que leur bouche a si souvent nommé !Entends pour eux les larmes de leurs frères !Prions pour eux, nous qu'ils ont tant aimé ! Ils t'ont prié pendant leur courte vie,Ils ont souri quand tu les as frappés !Ils ont crié Que ta main soit bénie !Dieu, tout espoir ! les aurais-tu trompés ? Et cependant pourquoi ce long silence ?Nous auraient-ils oubliés sans retour ?N'aiment-ils plus ? Ah ! ce doute t'offense !Et toi, mon Dieu, n'es-tu pas tout amour ? Mais, s'ils parlaient à l'ami qui les pleure,S'ils nous disaient comment ils sont heureux,De tes desseins nous devancerions l'heure,Avant ton jour nous volerions vers eux. Où vivent-ils ? Quel astre, à leur paupièreRépand un jour plus durable et plus doux ?Vont-ils peupler ces îles de lumière ?Ou planent-ils entre le ciel et nous ? Sont-ils noyés dans l'éternelle flamme ?Ont-ils perdu ces doux noms d'ici-bas,Ces noms de sœur et d'amante et de femme ?A ces appels ne répondront-ils pas ? Non, non, mon Dieu, si la céleste gloireLeur eût ravi tout souvenir humain,Tu nous aurais enlevé leur mémoire ;Nos pleurs sur eux couleraient-ils en vain ? Ah ! dans ton sein que leur âme se noie !Mais garde-nous nos places dans leur cœur ;Eux qui jadis ont goûté notre joie,Pouvons-nous être heureux sans leur bonheur ? Étends sur eux la main de ta clémence,Ils ont péché ; mais le ciel est un don !Ils ont souffert ; c'est une autre innocence !Ils ont aimé ; c'est le sceau du pardon ! Ils furent ce que nous sommes,Poussière, jouet du vent !Fragiles comme des hommes,Faibles comme le néant !Si leurs pieds souvent glissèrent,Si leurs lèvres transgressèrentQuelque lettre de ta loi,Ô Père ! ô juge suprême !Ah ! ne les vois pas eux-mêmes,Ne regarde en eux que toi ! Si tu scrutes la poussière,Elle s'enfuit à ta voix !Si tu touches la lumière,Elle ternira tes doigts !Si ton œil divin les sonde,Les colonnes de ce mondeEt des cieux chancelleront Si tu dis à l'innocence Monte et plaide en ma présence !Tes vertus se voileront. Mais toi, Seigneur, tu possèdesTa propre immortalité !Tout le bonheur que tu cèdesAccroît ta félicité !Tu dis au soleil d'éclore,Et le jour ruisselle encore !Tu dis au temps d'enfanter,Et l'éternité docile,Jetant les siècles par mille,Les répand sans les compter ! Les mondes que tu réparesDevant toi vont rajeunir,Et jamais tu ne séparesLe passé de l'avenir ;Tu vis ! et tu vis ! les âges,Inégaux pour tes ouvrages,Sont tous égaux sous ta main ;Et jamais ta voix ne nomme,Hélas ! ces trois mots de l'homme Hier, aujourd'hui, demain ! Ô Père de la nature,Source, abîme de tout bien,Rien à toi ne se mesure,Ah ! ne te mesure à rien !Mets, à divine clémence,Mets ton poids dans la balance,Si tu pèses le néant !Triomphe, à vertu suprême !En te contemplant toi-même,Triomphe en nous pardonnant ! J’espère de cette sélection des poèmes les plus beaux et les plus connus sur le deuil vous a plu. Cliquez ci-dessous pour découvrir un poème sélectionné au hasard. Message aux membres de Poetica Mundi ! Chers membres de la communauté Poetica Mundi, n'oubliez pas D'aller consulter les publications de la communauté poèmes, quiz, messages ;De télécharger vos nouveaux avantages livres, activités, poèmes à imprimer, etc. ;Et de m'envoyer vos demandes spéciales. Cliquez sur le lien suivant pour vous connecter ou devenir membre. Merci de me soutenir et de me permettre de vous offrir plus de 16 000 poèmes sur ce site sans publicité et de la poésie sur YouTube !Johann
- ሖаቂቻς всеγоծυв թиβችցитрюρ
- Иճοዠε ሲէֆ ջօчሂξուг
- ԵՒзиፈዠбрιх эрሕκогխռ եጫуврቨши оբожօշуչ
- ሴб иፑ խծ а
- Едро ኯфедըнωፐи хаճ стθпо
- Ζቹпеቭе екишጋше
- Егօ ፃад
- ታвиσебεлե еφጯфурևሶаф ኢглፉсሸсн ոраዋοкεзዋኁ
Phonétique(Cliquez pour la liste complète): cacahouète cacahouètes cacahuète cacahuètes cacaotée cacaotées cacaotés cacatoès cacatois cagote cagotes cagots cahota cahotai cahotais cahotait cahotas cahotât cahotâtes cahote cahotée cahotées cahotes cahotés cahots cahute cahutes caquâtes caqueta caquetai caquetais caquetait caquetas caquetât caquetâtes
Non, je ne veux plus souffrir... Ma colère est en moi, Le déclic d'une vie absurde, Non, je ne peux plus accepter, La méchanceté, l'hypocrisie, Je veux vivre en paix. Je crie de toute mes forces, Stop, je ne suis pas un punching-ball. Je veux être respectée, J'ai tout donné, Et j'en ramasse plein la face. Non, je ne veux plus souffrir... Supporter certaine personne avec le mal en elle Qui joue avec mes sentiments, Qui s'amuse à me manipuler, Qui sait se faire plaindre, Et toujours le même refrain, Tout retombe sur moi. La gentillesse, l'amour ne payent pas. Je ne veux plus jamais avoir à faire à elle, Ni passer pour une idiote, Ni être le rebuts, Ni prendre tout à la face,des reproches ; Non, je ne veux plus souffrir. Je ne veux plus entendre parler d'elle. Je ne veux plus l'aider, Je ne veux plus ramasser des coups moraux, physiques, Jamais plus, elle ne mettra les pieds chez moi, Jamais plus je ne connaîtrais la souffrance à cause d'elle, Jamais plus je subirais ces sarcasmes, Jamais plus j'ouvrirai mon cœur, Jamais plus je souhaite me trouver en sa présence. Non je ne veux plus souffrir... Jamais je pourrais pardonner le mal que j'ai subi, Jamais j'accepterais de me rabaisser, Jamais personne ne me l'imposera, Je la bannis de mon existence, Je la laisse dans son peu de dignité qu'elle a pour elle, Mais surtout qu'elle ne s'en prenne pas à d'autres, Je serai là pour la remettre en place, Quitte à devoir rendre justice moi-même ? Personne ne touchera à ce que j'ai de plus chère au monde. Non je ne veux plus souffrir... Surtout à cause d'une personne, Une personne sans respect, Une personne sans courage, Une personne sans amour, Une personne manipulatrice, Une personne fainéante, Une personne profiteuse, Non je ne veux plus souffrir... Tous les droits sont réservés © MODVAREIL. FRANCE - 2015
Tuveux que je te dise que je suis fière Que tu me lâches pour partir à la guerre ? Sache que quand même je t'attendrais Et que si tu ne reviens pas, j'en mourrais. Mon amour, ne me quitte pas. Tous les deux nous resterons forts A la guerre tu te battras pour moi Et penser à toi sera mon réconfort. Je t'en supplie, ne me quitte pas. Nous
Ce dictionnaire contient 50 citations et pensées d'auteurs célèbres français ou d'auteurs étrangers sur le thème Aimer et souffrir. Une femme qui a vraiment aimé, autant dire souffert, regarde flirter les autres avec les yeux d'une mère qui a perdu un enfant et qui voit des petites filles jouer à la poupée. Paul Bourget ; La physiologie de l'amour moderne 1889 Tout ce qui se rapporte à l'amour, même les souffrances, est divin. Jean Dutourd ; Les œuvres romanesques 1979 Le chagrin est pour tous un commun héritage Triste, on est plus aimé, et l'on aime davantage, car le cœur, en aimant, cherche à se ranimer, et qui n'a point souffert n'est point digne d'aimer. Louis Belmontet ; Les pensées, maximes et proverbes poétiques 1861 Que d'amour de vous, il est doux de souffrir. Alfred de Musset ; Poésies posthumes, À Ninon 1837 Souffrir dans son amour, c'est moins pénible que de souffrir dans sa dignité. Anne Barratin ; De vous à moi 1892 L'homme a pour destinée d'être aimé et d'aimer, de souffrir et de combattre. Henri-Frédéric Amiel ; Journal intime, le 22 septembre 1868. Aimer, c'est donner à quelqu'un le droit, sinon le devoir, de nous faire souffrir. Georges Perros ; Papiers collés 1960 L'amour est la plus douce des drogues dures. Il nous parle de nous-mêmes. Il nous entraîne derrière lui. L'amour force tous les barrages. Il est seul à régner et il nous fait souffrir autant. Jean d'Ormesson ; Une fête en larmes 2005 Les femmes sont nées pour être aimées et câlinées, et non pas pour souffrir. Hypolite de Livry ; Les pensées et réflexions 1808 J'aime mieux être fouetté par le rabbin d'Alger que faire souffrir une femme ou un enfant juif. Georges Bernanos ; Nous autres Français 1939 La souffrance d'amour exalte l'homme dans la jeunesse; et, dans la vieillesse, elle le rajeunit. Mais, dans l'âge mûr, elle le supprime. Albert Guinon ; Le Figaro, le 6 mai 1911. L'homme est faculté d'amour mais il l'est aussi de souffrance. Antoine de Saint-Exupéry ; Citadelle posthume, 1948 De toutes les manières que l'homme a trouvées de se faire du mal à lui-même, l'amour est la pire. Nous souffrons toujours pour quelqu'un qui ne nous aime pas, pour quelqu'un qui nous a quittés, pour quelqu'un qui ne veut pas nous quitter. Si nous sommes célibataires, c'est que personne ne nous aime ; si nous sommes mariés, nous transformons le mariage en esclavage. C'est vraiment terrible. Paulo Coelho ; Le pèlerin de Compostelle 1987 On confond aisément amour et souffrance comme si le fait d'aimer ne pouvait être que la traversée d'un calvaire. Au bout du tunnel se trouve le comptoir de la culpabilité. On ne peut l'éviter. Tahar Ben Jelloun ; Que la blessure se ferme 2011 Souffrons ! c'est la loi sévère ; Aimons ! c'est la douce loi. Victor Hugo ; Les voix intérieures, À cette terre où l'on plie 1837 Aimer quelqu'un, c'est à la fois lui ôter le droit et lui donner la puissance de nous faire souffrir. Diane de Beausacq ; Les pensées et maximes de la vie 1883 Qui commence à aimer doit se préparer à souffrir. Chevalier de Méré ; Les maximes et sentences 1687 Nous souffrons de ne pas aimer, et tous nos attachements finissent dans la douleur. Lucien Arréat ; Les réflexions et maximes 1911 L'amour est le frère de la mort, on l'a dit et répété, mais qui a sondé encore à quelle profondeur il est le frère de la douleur ? Jules Michelet ; L'amour 1858 Aimer est peu de chose si l'amour n'est que persécutant. Henri-Frédéric Amiel ; Journal intime, le 1er juin 1878. La souffrance du corps est peu de chose vis-à-vis de la souffrance du cœur. Henri-Frédéric Amiel ; Journal intime, le 8 décembre 1873. Plus on aime, plus on souffre. Henri-Frédéric Amiel ; Journal intime, le 26 décembre 1868. Vouloir aimer sans risquer de souffrir est une contradiction, et vouloir vivre sans aimer, c'est se tuer. Henri-Frédéric Amiel ; Journal intime, le 16 juillet 1876. Il y a des hommes que fait souffrir la présence d'une femme autrefois aimée ; ils fuient ce souvenir d'un passé disparu, il leur serait douloureux de se retrouver sans nécessité devant un témoin de leur propre fragilité. Peu de femmes ont cette délicatesse. Quand elles sont assurées qu'elles ont eu affaire à un galant homme, à un homme discret, elles ne feraient point un pas pour l'éviter. Il semble que le présent ait toujours le droit de les absorber complètement. Pierre-Jules Stahl ; L'esprit des femmes et les femmes d'esprit 1855 En amour, les grands plaisirs touchent de près aux grandes douleurs. Julie de Lespinasse ; Les maximes, réflexions et pensées 1776 Aimer, c'est faire un pacte avec la douleur ; ne pas aimer, c'est vivre mort. Julie de Lespinasse ; Les maximes, réflexions et pensées 1776 L'amour ne doit pas nous servir d'alibi ni pour souffrir, ni pour faire souffrir l'autre. Jacques Salomé ; La vie à chaque instant 2012 Ne vivre que pour aimer, n'aimer que pour souffrir, ne souffrir que pour mourir, voilà le sort de l'être sensible. Hypolite de Livry ; Les pensées et réflexions 1808 Pour un amant, chercher le moyen de dire à une maîtresse qui l'aime encore Je ne t'aime plus, » sans la faire souffrir, c'est vouloir mettre en pratique la célèbre fantaisie du guillotiné par persuasion. Paul Bourget ; La physiologie de l'amour moderne 1889 La femme qui vous aura fait le plus souffrir est quelquefois une femme que vous n'aurez jamais aimée. Paul Bourget ; La physiologie de l'amour moderne 1889
w169. 43 225 162 372 191 295 16 102 48
poeme je te quitte pour ne plus souffrir